Diplôme De Formation Supérieure Spécialisée d’Université
« Pratiques de la Psychothérapie & Psychopathologie Clinique »
Le Neurofeedback Dynamical®
&
Le Trouble du Déficit de l’Attention et de l’Hyperactivité
Sous la direction de Madame Geneviève Émile
Mémoire pour l’obtention du DFFSU
« Pratiques de la Psychothérapie & Psychopathologie Clinique »
Présentée et soutenue publiquement par
Sandrine TEBOUL épouse ADRASSÉ
25 novembre 2020
1.1 TDA & TDA.H
Le DSM-5 répertorie les différents troubles mentaux selon des critères diagnostiques. Nous retrouvons le TDA.H (Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) dans de la catégorie des troubles dits neuro-développementaux. Ces derniers se définissent par un dysfonctionnement du développement cognitif ou/et affectif de l’enfant. Cela impacte sa capacité à s’adapter, que cela soit dans son milieu familial, scolaire, et social. Le TDA.H apparait dans la petite enfance, pour se modifier jusque dans l’adolescence. Un symptôme détermine le diagnostic de TDA : un déficit de l’attention. Trois symptômes déterminent le diagnostic de TDA.H : un déficit de l’attention, une hyperactivité et une impulsivité. A cela s’ajoute une souffrance de l’enfant et un fort impact dans son développement et ses apprentissages. Le TDA.H est un trouble neurobiologique, c’est pourquoi un des outils qui est préconisé dans sa prise en charge est le Neurofeedback Dynamical®, outil d’entraînement cérébral.
1.2 Le Neurofeedback Dynamical®
1.3 L’approche systémique et la thérapie familiale
2.1 Contexte d’intervention
2.1.1 Présentation de l’étudiant
2.1.2 Présentation du lieu d’intervention
2.2 Présentation de l’accompagnement
2.2.1 Participant n°01
2.2.2 Vignette clinique
2.2.3 Analyse de la demande
2.2.4 L’accompagnement
Anticipation
« Je dois absolument être sage sinon je serai encore puni par la maîtresse et par maman » ; « je dois bien travailler à l’école et être gentil avec mes camarades ».
Situation
Lorsque Louis est en classe, et en contact avec ses camarades
Émotions
Excitation, stress, de la colère
Cognitions
Je suis nul ; je suis seul ; je veux qu’on me remarque ; je veux bouger/toucher quelque chose
Comportements
S’agite (se lève de sa chaise) ; touche à tout (stylo, cahier, etc.), perd ses affaires, ne note pas ses devoirs, ne lit pas bien les consignes. Est dans l’opposition et devient violent et grossier.
Entourage
La maman de Louis se sent démunie et découragée. Elle est inquiète pour son fils et ses apprentissages, son avenir et sa vie sociale. Les limites éducatives sont différentes selon le père et la mère. La mère infantilise ses enfants. L’institutrice est à bout et n’en peut plus des comportements de Louis.
Conséquences :
Court terme : Louis a un sentiment de persécution par ses camarades, ne se concentre pas en classe, il se fait disputer, il attire l’attention, il perturbe la classe, il ne réussit pas ses exercices (mauvais résultats scolaires). Il fait le constat qu’il n’a plus d’amis. Sa mère est en colère.
Moyen terme et Long terme : échec scolaire, baisse de l’estime de soi, tension familiale, isolement avec risque de dépression et de délinquance.
4.1 Présentation factuelle de notre accompagnement
Le 06.50.13.04.31 a lieu notre premier rendez-vous d’une durée d’une heure et demie, avec Louis et sa maman. Louis nous est envoyé par sa psychologue, qui pense que le Neurofeedback Dynamical® peut contribuer à améliorer son TDA.H. Nous posons la question à la maman de ce qu’elle attend de la méthode, et nous posons également la question à Louis. Nous leur expliquons le processus du Neurofeedback Dynamical® et nous précisons que le Neurofeedback Dynamical® n’est ni un traitement, ni une méthode médicale, ni une thérapie. Nous ajoutons que le Neurofeedback Dynamical® ne diagnostique aucun trouble, mais est reconnu comme un système de bien-être et uniquement comme un outil d’entrainement et d’optimisation du cerveau. Nous insistons sur le fait que nous ne pouvons pas savoir à l’avance ni prédire quels seront les résultats, ni ce que le système nerveux central de Louis fera avec les informations, et qu’il n’y a aucune garantie quant aux résultats de l’entraînement cérébral. Nous informons que Louis peut arrêter son entraînement quand bon lui semble. Nous faisons de la guidance parentale. Nous mettons en place le planning d’entraînement à raison de deux sessions par semaine jusqu’au 06.50.13.04.31. Nous déterminons qu’une pause sera faite pendant les vacances de Noël et qu’après les vacances, Louis fera une session par semaine.
Après sa sa première session d’entraînement cérébral, sa maman, très surprise, nous fait part des constats de changement depuis la veille. En effet, elle me dit que Louis était plus joyeux sur le retour et qu’il dansait. La nuit, il a mieux dormi que d’ordinaire et pour une fois s’est levé le deuxième de la fratrie et non pas le dernier, pour aller à l’école. Nous pouvons constater qu’après un premier entrainement, des changements apparaissent dans les comportements de Louis. Après sa deuxième session d’entraînement cérébral, nous répète les mêmes informations en ajoutant que son fils, pour la première fois, a pris un livre pour aller se coucher. Troisième session d’entraînement pour Louis. Louis se sent mieux. Les deux jours qui ont suivis la session du 06.50.13.04.31, Louis était beaucoup plus calme que d’habitude. Louis remarque lui-même qu’il dit beaucoup moins de gros mots. Sa maman approuve. Quatrième session d’entraînement, la maman note beaucoup plus de joie de vivre et sa relation à son fils est plus facile car Louis est moins dans l’opposition. Louis vient faire ses sessions de Neurofeedback Dynamical® avec facilité et plaisir. Il est moins renfermé et l’apprentissage scolaire devient plus évident. Dès les premières sessions, la maman constate chez Louis de l’apaisement. Louis retrouve une meilleure qualité de sommeil initiale et des réveils plus faciles qu’auparavant. Au bout de dix sessions d’entrainement cérébral de Neurofeedback Dynamical®, la maman et l’institutrice voient une nette amélioration du comportement, avec beaucoup moins d’agitation, moins de crise de colère. Louis a plus de facilité à se calmer face à certaines situations et se trouve moins bagarreur avec ses petits frères et ses camarades d’école.
La maman remarque que Louis à une expression orale plus riche et une concentration plus soutenue durant les devoirs.
Au bout de 10 sessions, la maman trouve qu’il y a une belle évolution des troubles comportementales et également au fur et à mesure, elle constate une évolution des troubles attentionnels.
Il nous apparaît essentiel de vous expliquer ce qu’est le Neurofeedback Dynamical et de vous présenter en détail ce qu’il se passe pendant une session d’entraînement, pour mieux comprendre l’accompagnement, car chaque rendez-vous, le même entraînement est mis en place.
Le système Neurofeedback Dynamical® est constitué d’un ordinateur équipé d’un logiciel, relié à un encodeur zAmp d’où sortent 5 capteurs qui seront positionnés sur le cuir chevelu et les oreilles de la personne.
Un entraînement cérébral consiste à poser deux capteurs, enduits de pate conductrice, sur le cuir chevelu, aux endroits dits C3 et C41 , et deux pinces capteurs sur le haut des oreilles et une pince capteur sur le lobe droit de l’oreille (pour les différentiels de calculs). Le Neurofeedback Dynamical® est un système dynamique non linéaire. Cela signifie que le logiciel est en train de lire un résumé de l’activité corticale. Et, parce qu’il s’agit d’un système dynamique, le système est affecté dans son ensemble. Par conséquent, les capteurs gardent le même emplacement, en sachant que le système entier est affecté. Les capteurs, l’ordinateur et logiciel forment un EEG (électroencéphalogramme). Contrairement aux neurologues qui utilisent l’EEG à des fins de diagnostic, en observant l’activité corticale anormale (crises, etc.), l’EEG dans le système Neurofeedback Dynamical® est utilisé à des fins d’entraînement. La session d’entraînement démarre en lançant la session de 33 minutes. La personne écoute de la musique pendant laquelle il y a de très brèves interruptions de son. Le timing très précis de ces interruptions donne au cerveau des informations dont il a besoin pour se réorganiser afin de fonctionner de manière plus optimale. Le cerveau s’autorégule du mieux qu’il peut. Il faut le laisser faire son travail. La session est non invasive et ne pousse pas le cerveau dans une direction quelconque pendant l’entraînement. Le point essentiel est que la transformation se fasse de manière intrinsèque, sans effort conscient.
Lorsque l’activité cérébrale réagit à des schémas cognitifs plus négatifs, c’est parce que l’activité corticale est très cohérente. Lorsqu’une personne a un trouble, elle répète des schémas cognitifs en boucle. Au niveau cortical, ces schémas sont dits cohérents. Le système vient briser cette cohérence de pattern en générant des microcoupures de son qui vont devenir des ruptures de pattern.
Lorsque le cerveau réagit dans des patterns répétitifs, c’est parce que l’activité corticale est très cohérente. Cela veut dire qu’il y a des patterns qui se répètent et les microcoupures de son viennent briser le modèle persistant et cohérent par l’interruption. Cela se répète maintes et maintes fois, et cette interruption est assez d’informations pour le cerveau qui doit réorienter son activité corticale. L’interruption permet au cerveau de prendre une décision sur ce qu’il veut faire. L’interruption est traitée comme une information et le système nerveux centrale décide du traitement de l’information. Nous pouvons le constater dans la grille d’analyse 1 Les différents points de l’EEG sont cartographiés par une convention internationale appelée « Système 10/20 » 11 SECCA, et le travail du thérapeute TCC, sera d’aider le client à modifier ses pensées qui tournent en boucle pour modifier ses émotions. Lorsque l’activité électrique n’est pas en mesure d’être flexible et résiliente, certains problèmes ou préoccupations apparaissent. Le logiciel surveille l’activité électrique de 1 Hz à 64 Hz sur les hémisphères gauche et droit simultanément. Le système détecte tout changement ou différence dans le signal électrique, ce qui est un signe que le cerveau est sur le point de faire une réorientation. L’information est donnée via les microcoupures de son. Le système nerveux central décide alors s’il doit se réorienter ou si cela n’est pas nécessaire. Le zAmp a plusieurs fonctionnalités : tout d’abord, grâce à des calculs mathématiques, il filtre les champs électriques environnants. L’amplificateur mesure, l’activité corticale de la surface du cuir chevelu. C’est une addition de toute l’activité globale et non d’une activité unique du système nerveux central, ce n’est pas uniquement ce qui se trouve directement sous les capteurs (c’est comme essayer de prendre une seule goutte d’une grande cascade d’eau). L’encodeur capte et amplifie une activité globale de l’activité électrique qui est capté sur le cuir chevelu, la transforme d’un signal analogique en signal numérique et le transfère au logiciel afin de l’analyser. Le logiciel est un processus généré mathématiquement (JTFA – Joint Times Frequency Analysis) qui détecte automatiquement les variations dans l’activité corticale 256 fois par seconde. Il mesure l’activité corticale en durée, intensité, fréquence et changement comme le cerveau le fait sur lui-même. Tout se fait au niveau du logiciel, qui grâce à un algorithme mathématique très sophistiqué, va analyser, et générer des microcoupures de son qui sont en rapport à l’activité de notre cerveau. Le logiciel va faire une analyse constante et en temps réel. Par exemple, lorsqu’on envoie une fusée dans l’espace, on ne peut pas l’envoyer en ligne droite puisque la Terre est courbée. On doit donc prendre en compte l’environnement, la courbure de la terre, ainsi que les pressions et conditions climatiques et atmosphérique, et la fusée doit calculer à chaque instant, sa position, sa vitesse, etc… afin de rectifier le tir et la trajectoire en temps réel et sur le vif. Les interruptions de son (microcoupures) sont la conséquence d’une détection d’un changement dans l’activité corticale selon le principe mathématique de la JTFA qui de façon inconsciente amène le cerveau à réagir, mais cela ne veut pas dire qu’il réagira. Plus la personne effectue ce processus d’entraînement et plus ce dernier peut faire sa propre transformation, son propre changement.
4.2 Liens entre nos résultats et notre problématique
Le Neurofeedback Dynamical® ne fonctionne pas selon une approche thérapeutique : il s’agit d’un entrainement de tout le système central nerveux. La philosophie du Neurofeedback Dynamical® affirme qu’un « équilibre naturel » se produit lorsque le système nerveux central est flexible et résilient. L’approche respecte l’idée selon laquelle un « équilibre naturel se produit » lorsque la personne est capable de passer librement d’un événement cortical à l’autre, créant un cerveau flexible et résilient. Une personne entraînée est capable de « tolérer les agitations simples » sans difficulté ou lorsqu’un « événement déclencheur typique ne crée plus la même réponse émotionnelle. ». Revenons sur le terme « Dynamical ». « Dynamical » signifie témoin de notre propre changement puis on change après avoir fait un propre constat, témoin du changement alors que dynamique est synonyme de changement mais sans rien apprendre de ces changements. Notre corps est « dynamical », toujours à la recherche de changements et de différences à signaler à lui-même. Par exemple, lorsque nous contractons une infection, le système « détecte immédiatement le changement », ce qui lui indique de s’en occuper. La capacité du cerveau à créer des voies et à s’adapter au changement est essentielle pour apprendre et « survivre ». C’est ce qu’on appelle un « système dynamique auto-organisé ». « La dynamique fait référence au changement tandis que le Dynamical fait référence aux changements dans la façon dont le changement se produit au moment où il se produit » Valdeane Brown.
La conscience est autorégulée, ce qui signifie que les processus ne nécessitant pas notre attention immédiate ont lieu en dehors de notre conscience. Le cerveau est un système dynamique non linéaire qui perçoit l’information et s’adapte aux stimuli entrants dans une dynamique faite de processus incessants et perpétuels. Le cerveau est « dynamical », il apprend de son environnement, la structure est « dynamical » et donc nous n’avons pas besoins de savoir ce que le cerveau fait. Il sait faire plusieurs choses à la fois : respirer, apprendre, digérer etc…Nous n’avons pas besoin d’être concentré ou d’avoir conscience de l’’activité de notre corps : le cerveau ordonne et il parle constamment et apprend de son corps et de son environnement et cela est chaotique externe et interne. Notre système nerveux central contrôle le cerveau qui communique de manière naturelle ou organique avec tout notre corps à travers les changements, c’est l’entier processus du Neurofeedback Dynamical®. L’apprentissage et l’adaptation de notre environnement interne et externe pour notre survie, c’est ça le dynamisme et c’est le langage de notre cerveau. Par conséquent, nous pouvons considérer le cerveau comme un système dynamique, c’est-à-dire un système de traitement non linéaire 4-D. Dans l’organisme, si l’un de ces « changements » sur le son harmonieux est détecté, le système envoie automatiquement un signal à partir du cerveau pour détecter le changement et dire « prenons les choses en main ». Cela peut signifier qu’un changement chimique ou physique peut se produire pour essayer de communiquer avec le processus qui échoue à faire son travail et apporter les changements efficaces sur cet environnement. Comme un GPS qui rectifie rapidement sa trajectoire et ne se sent pas “perdu, « Le Neurofeedback Dynamical® essaie d’apprendre au SNC de détecter les changements pour le rendre plus flexible et résilient en s’autorégulant. Le Neurofeedback Dynamical® recrée cet état naturel du cerveau.
En offrant simplement au cerveau de Louis des informations sur ce qu’il vient de faire, l’entraînement de Neurofeedback Dynamical® aide le cerveau à remarquer ce qu’il fait dans le moment présent et cette information permet au cerveau de se réorganiser dans son fonctionnement organique en activant sa propre sagesse réparatrice. À la suite de l’entraînement, le cerveau était plus flexible et plus résilient, il réagit plus rapidement naturellement. Comme le cerveau et le système nerveux central, ensemble, développent la flexibilité et la résilience, nous pouvons rapporter que cela ressemble à de la stabilité pour Louis. Cette entraînement se poursuit à chaque session jusqu’à ce que le cerveau et le système nerveux central développent la capacité de transmettre cette perception de stabilité tout au long des sessions, et dans le futur, à mesure que Louis apprend à maintenir ce sentiment indépendamment des sessions d’entraînement. Nous pouvons remarqué́ l’efficacité de la méthode, la stabilité, l’adaptabilité dans le cas de Louis, et lorsqu’elle est associée à un mode de vie plus sain, le corps apprend à répondre naturellement aux fonctions corporelles comme dormir. Ces qualités sont essentielles pour la guérison, la performance et l’amélioration des résultats. Bien sûr, comme tout entraînement, sportif, musical, ou cérébral, la répétition des sessions d’entraînement est essentielle. Plus on s’entraîne à jouer un morceau de musique, plus on est performant. C’est pareil avec les sessions de Neurofeeddback Dynamical®.
A la question « est-ce que le Neurofeedback Dynamical® contribue à améliorer le TDA.H de Louis ? », nous pouvons répondre oui l’entrainement régulier a permis d’améliorer le TDA.H de Louis en ce sens que nous pouvons constater au fil des sessions des changements notables tant aux niveaux de l’attention qu’au niveau de l’hyperactivité et de l’impulsivité. Toutefois, tout au long des sessions, nous avons accompagné la maman avec de la guidance parentale, ne serait-ce qu’en prodiguant des conseils de bons sens, tel que coucher l’enfant à des heures raisonnables, de la nécessité d’une alimentation saine, de faire prendre conscience de l’impact de trop d’écrans en expliquant que cela crée comme nous le démontre Suzanne Robert Ouvray, Docteur en Psychologie clinique, psychothérapeute de l’enfant, qu’« en présence d’une hyperstimulation visuelle et auditive, et d’un corps qui ne bouge pas, cela envoie des messages discordants à son cerveau, l’enfant rentre dans un malaise neurovégétatif ». Les conséquences de trop de télévision, trop de jeux vidéo, trop d’écrans en tous genres, sont dommageables pour l’enfant.
Nous exposons bien le fait que le Neurofeedback Dynamical® est un outil de bien-être, qui peut contribuer à une amélioration du trouble, mais qu’en tant qu’être humain, nous avons besoin d’une hygiène de vie saine, pour le bon fonctionnement de notre cerveau et de notre corps, et que rien, ni thérapies ni Neurofeedback Dynamical® peuvent se substituer à cela.
Comme nous l’avons déjà dit, nous pensons que la prise en charge de ce trouble est multiple.
Nous savons que les TCC ont largement prouvé leur efficacité dans le TDA.H avec la méthode I.R.E pour gérer les colères, ou en modifiant les pensées automatiques négatives. Mais il n’y a rien à cent pour cent.
Quand la maman nous fait part qu’en effet, Louis est beaucoup plus calme à la maison, n’est plus dans l’opposition et devient plus volontaire quand il est sollicité pour des tâches ménagères, moins dans le refus mais du coup, remarque que son frère a pris le relais, et manifeste les mêmes comportements que son frère 14 pouvait avoir, à savoir une agitation et être moins calme qu’auparavant. Comme des plaques tectoniques, dans un mouvement a lieu, cela bouge le reste. Nous pouvons nous poser la question de savoir si Louis n’était pas « le patient désigné », et que son TDA.H n’exprime pas au fond, un dysfonctionnement du système familial. Pour une prise en charge beaucoup plus globale et pertinente du TDA.H, nous pensons qu’il aurait été plus judicieux d’associer le Neurofeedback Dynamical® également à une thérapie systémique familiale. N’étant pas thérapeute, nous avons juste pu constater le lien et la ressemblance entre le Neurofeedback Dynamical®, qui comme nous l’avons déjà dit, entraine le cerveau que nous considérerons comme un système dynamique, et la thérapie systémique familiale, la famille de Louis étant un système, dans un système. Nous avons ressenti le besoin et la curiosité de nous former à la systémie, formation qui commencera en mars 2021.
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L’histoire du TDA.H
Le TDA.H est un trouble qui peut affecter l’enfant, l’adolescent et se perpétrer à l’âge adulte mais dans ce mémoire, nous aborderons plus spécifiquement le TDA.H chez l’enfant. L’acronyme TDA.H apparait pour la première fois en 1994, dans le DSM.4. Néanmoins, on peut situer la première description médicale en 1775, faite par un médecin allemand Melchior Adam Weikard. Son commentaire est édifiant de description d’inattention et d’impulsivité : « Une personne inattentive ne remarquera rien, mais sera futile partout. Elle n’étudie ses affaires que superficiellement ; ses jugements sont erronés et elle méconnait la valeur des choses, car elle ne consacre pas assez de temps ni de patience à une question particulière, et sans la précision requise. De telles personnes n’entendent que la moitié de tout ; elles ne mémorisent qu’à moitié ou bien elles le font de façon désordonnée. Selon le proverbe, elles connaissent généralement un peu de tout mais rien à fond… la plupart sont téméraires, souvent pleines de projets imprudents, mais elles sont aussi très inconstantes dans leur exécution. Elles traitent tout à la légère car elles ne sont pas assez attentives pour percevoir les critiques ou les inconvénients ». A son tour, en 1798, un médecin écossais, Alexander Chrichon, écrit un chapitre dont le titre est « altérations morbides de l’attention » dans un livre médical dédié à « la nature et l’origine du dérangement mental ». Pour lui les défaillances de l’attention sont de nature organique, et se remarque dès la plus tendre enfance, avec des degrés plus ou moins élevés. « Lorsque la personne est née ainsi, on peut s’en rendre compte à une période très précoce de la vie et les conséquences sont importantes dans la mesure où cela rend la personne incapable d’être attentive avec constance à tout objet d’éducation. Mais cela est rarement si prononcé que toute éducation est impossible ; il était heureux que cela diminue généralement avec l’âge ». Malgré la teneur novatrice de leur analyse, de ce qui allait devenir le TDA.H, il n’a pas été donné de suite à la recherche de ce trouble jusqu’au dix-neuvième siècle. On retrouve une description du trouble en 1845, faite par le docteur Heinrich Hoffmann en Allemagne, qui le définit en terme d’« instabilité motrice », suivi de Désiré-Magloire Bourneville, en 1897, en France, (médecin aliéniste – neurologue), qui lui le définit en terme d’« instabilité neuro-motrice ». Les premières descriptions cliniques mettaient en évidence le déficit d’attention, l’hyperactivité et l’impulsivité. Plus tard, début du vingtième siècle, en 1902, George Still, pédiatre anglais, écrit des articles sur « les difficultés d’attention soutenue, les comportements impulsifs, et les troubles de la régulation morale ». En 1905, les docteurs George Paul-Boncour et Jean Philippe collaborent à l’écriture d’une étude médico-pédagogique « Les anomalies mentales chez les écoliers ». Dans ce livre, ils décrivent de manière plus précise le trouble sous couvert d’« instabilité mentale ». En 1910, Ernest Dupré, psychiatre et aliéniste, évoque le concept d’« instabilité psychomotrice », résultat d’un « déséquilibre moteur congénital ». Il y voit une correspondance entre plusieurs dimensions inter reliées : le mouvement, la pensée, la motricité, le psychisme. Georges Heuyer, fondateur de la pédopsychiatrie, reprend les hypothèses de Dupré en 1914, mais y ajoute deux perspectives très importantes, un angle comportemental et un angle social. En effet, il focalise sur la problématique de l’adaptation sociale du aux troubles graves du comportement chez les 17 enfants « instables », avec la possibilité de sombrer vers la délinquance à l’adolescence. En 1925, Henri Wallon, psychologue médecin, reprend la théorie de Dupré, en divisant l’instabilité en trois formes d’instabilité, en se référant à un modèle neurologique. Dans la lignée de Dupré, Heuyer, Wallon, Jadigwa Abramson, en 1940, poursuit ses recherches et constate que le développement cérébral a un impact sur l’instabilité. En 1950, les psychiatres prennent en compte la dimension psychanalytique dans le trouble. L’après 1950, avec ses aspects psychanalytiques et neurobiologiques combinés, ont permis de classifier plus précisément le TDA.H, et d’en définir les critères diagnostiques.
L’histoire du Neurofeedback Dynamical® NeurOptimal®